Le candidat à l'élection présidentielle Eric Zemmour a exhorté l'Etat «à sévir» à la suite de multiples agressions envers ses militants dans plusieurs villes de France. Lui-même s'était fait prendre à parti avant un meeting le 12 mars.
Des militants aspergés d’essence, insultés en marge de meetings ou lors du collage d’affiches… le candidat à la présidentielle Eric Zemmour et son parti déplorent ces «menaces et violences», et demandent «à l’Etat de sévir». Deux hommes âgés de 25 ans étaient ce 20 mars en garde à vue dans l’Essonne, accusés d’avoir aspergé d’essence des militants pro-Zemmour le 18 mars, sans faire de blessé, a appris l’AFP de source policière.
Les faits remontent au soir du 18 mars, à Linas (proche de Paris), où huit personnes, dont trois mineurs âgés de 11 à 16 ans, ont été aspergés par des personnes à bord d’un véhicule qui passait, alors qu’ils cherchaient à étendre une banderole en soutien à Eric Zemmour au-dessus de la Francilienne. «Les deux hommes en garde à vue disent détester Zemmour et ses idées. Ils disent avoir vu le groupe de personnes, être allés chercher une bouteille d’essence pour les asperger, mais sans vouloir aller plus loin», a ajouté la source policière, qui précise que des expertises sont en cours.
Toujours dans la soirée du 18 mars, mais cette fois à Metz, le chef de file du mouvement de jeunesse Génération Z, Stanislas Rigault, ainsi qu’un porte-parole de Reconquête!, se sont fait abondamment insulter en marge d’un meeting du candidat, selon une vidéo qu’ils ont diffusée sur les réseaux sociaux.
Depuis le début de la campagne, une cinquantaine de militants ont été «attaqués avec des couteaux, des poings américains, des chiens d’attaque, des gaz lacrymogènes, des armes à feu, des chaises, des tessons de bouteille et des tirs de mortier», a pointé Eric Zemmour dans un communiqué.
Lui-même a reçu un oeuf sur la tête le 12 mars à Moissac (Tarn-et-Garonne), de la part d’un agriculteur à la retraite, père d’un enfant autiste, en désaccord avec les prises de position controversées de Eric Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap. Le candidat a dénoncé cette semaine une «complaisance totale du monde politico-médiatique» vis-à-vis de ces agressions, et demandé «à l’Etat de sévir» et à ses militants «de faire preuve de vigilance dans leur magnifique mobilisation partout en France».
#PasDeDébatPasDeMandat : gauche et droite dénoncent la campagne présidentielle