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«Apologie du terrorisme» : Darmanin saisit la justice suite aux propos de la députée Obono sur le Hamas

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé ce 17 octobre saisir la justice pour des propos sur le Hamas tenus par la député Insoumise Danièle Obono. Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, la France Insoumise est dénoncée par ses adversaires pour ne pas avoir condamné sans équivoque les actes du groupe armé palestinien.

«Le Hamas est un groupe terroriste que vous refusez d’appeler comme tel», a fustigé ce 17 octobre le Premier ministre Élisabeth Borne à l’Assemblée nationale, s’adressant à la chef de file de la France insoumise (LFI) Mathilde Panot. «Un groupe que certains d’entre vous ont même qualifié de mouvement de résistance», a-t-elle renchéri.

Cette dernière visait les propos tenus le matin même par la députée LFI Danièle Obono au micro de Sud Radio. Face à Jean-Jacques Bourdin qui l’interrogeait avec insistance sur le fait qu’elle puisse penser que le Hamas soit un «mouvement de résistance», l’élue de Paris a fini par répondre par l’affirmative.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a immédiatement réagi avec virulence : «Le Hamas, “un mouvement de résistance”? Non! C’est un mouvement terroriste», a-t-il clamé sur X (ex-Twitter), avant d’annoncer “saisir le procureur de la République pour apologie du terrorisme».

LFI veut aussi dénoncer «l’extrême-droite» israélienne

«Vous avez tenté de justifier vos ambiguïtés», a tancé pour sa part la Première ministre, «mais ce matin la réalité est apparue au grand jour, la justice est saisie, elle tranchera». Et de conclure que le parti des Insoumis «s’excluait du champ républicain».

«Nous n’apportons aucun soutien au Hamas, qui n’est pas un mouvement de résistance» a déclaré, plus tard dans l’après-midi, le député LFI Arnaud Le Gall, présentant le mouvement islamiste gazaoui comme «le produit de décennies de guerre» et «le produit volontaire, également, d’une certaine politique du gouvernement d’extrême-droite israélien».

L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a causé la mort d’au moins 1 300 personnes dans l’État hébreu, en grande majorité des civils. La riposte de Tsahal a depuis fait près de 3 000 morts à Gaza, dont 700 enfants selon les autorités locales. 

LFI condamne «tous les actes de terreur et crimes de guerre»

LFI est accusé depuis près de dix jours de maintenir une position floue sur la nature de ces actions perpétrées par le mouvement islamiste. Interrogée en conférence de presse le 10 octobre, Mathilde Panot affirmait que «c’est la branche armée» du Hamas «qui, aujourd’hui, est responsable de crimes de guerre», se refusant à qualifier de «terroriste» l’ensemble du mouvement, branche politique comprise.

«La France insoumise condamne de manière totale les crimes commis lors de l’attaque opérée par le Hamas sur le territoire israélien», assure le parti dans un communiqué publié le 13 octobre sur son site, avant de poursuivre «que tous les actes de terreur, crimes de guerre, susceptibles [devaient être] requalifiés en crimes contre l’Humanité par la justice internationale, commis dans le cadre de ce conflit, quels qu’en soient les auteurs».

Les Insoumis appellent également à l’«application pleine et entière des résolutions […] des Nations unies» afin de «concrétiser la vision de deux États vivant souverainement côte à côte, dans la paix et la sécurité, sur la base des frontières de 1967».

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