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Darmanin évoque le limogeage du préfet Lajus et dénonce des «mensonges»

Gérald Darmanin a justifié le limogeage du préfet Marie Lajus, qui avait suscité un tollé dans les rangs d'élus locaux et de parlementaires. Il a dénoncé «beaucoup de mensonges» autour de cette affaire.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié auprès de BFMTV le 1er janvier le limogeage début décembre du préfet d’Indre-et-Loire Marie Lajus, en dénonçant «beaucoup de mensonges» autour de cette affaire. Dans cette déclaration depuis Mayotte où il a passé le Nouvel an, Gérald Darmanin a affirmé que la décision de démettre le préfet de ses fonctions n’avait «rien à voir avec des projets immobiliers». «Mais parfois au comportement des uns et des autres», a-t-il ajouté de manière sibylline.

L’éviction de Marie Lajus a suscité une mobilisation inédite d’élus locaux, de parlementaires, de responsables d’associations et d’un ancienne procureur général de Paris par le biais de pétition, de tribune et de courriers. Les soutiens de Marie Lajus expliquent qu’elle a été limogée pour s’être opposée à un projet d’implantation d’un incubateur de start-up dans le parc du château Louise-de-la-Vallière, à Reugny, ce qui avait irrité des élus.

Emmanuel Barbe en opération communication sur le terrain, Cité des Oliviers à Marseille, contre le trafic de stupéfiants, le 25 mars 2020 (image d'illustration).

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«Nous avons tous considéré, dans la responsabilité qui est la nôtre et moi je prends mes responsabilités, qu’il fallait savoir changer lorsque que les choses n’allaient pas», a fait valoir Gérald Darmanin. «Un représentant de l’Etat doit être inattaquable et respectable et lorsque ce n’est pas le cas, je prends mes responsabilités en tant que chef de l’administration», a-t-il accusé sans citer le nom du préfet.

Le 2 janvier, lors de sa prise de fonctions, Patrice Latron, le successeur de Marie Lajus, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué ce limogeage. Il a ainsi fait valoir que dans le «métier passionnant» de préfet, il y avait «des servitudes». «Et dans ces servitudes, il y a le fait qu’on est à la disposition du gouvernement. On est révocable ad nutum, c’est à dire d’un signe de tête. Ça fait partie des conditions d’exercice du métier. Il faut l’intégrer. C’est extrêmement désagréable quand ça vous arrive […] mais il faut l’intégrer. C’est comme ça !», a-t-il ajouté.

Gérald Darmanin avait lui aussi insisté sur le fait que les préfets étaient nommés à la discrétion du gouvernement. Leur nomination est décidée en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l’Intérieur. Mais c’est le chef de l’Etat qui a le dernier mot.

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