France

Des députés demandent une commission d’enquête sur d’éventuels «financements russes» des partis

Huit députés Renaissance réclament une commission d'enquête sur notamment d'éventuels «financements russes» de partis. Le RN a appelé à ce qu'elle «soit étendue à l’ensemble des partis politiques et à l’ensemble des ingérences potentielles».

Huit députés Renaissance ont demandé ce 24 septembre l’ouverture d’une commission d’enquête à l’Assemblée sur d’éventuels «financements russes» de partis français, après des notes déclassifiées américaines faisant état de plusieurs centaines de millions d’euros supposément versés par la Russie dans plusieurs pays – des accusations américaines qui ne citent pas spécifiquement la France.

Dans un communiqué, ces députés du parti présidentiel font référence à une lettre adressée la veille à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, dans laquelle ils justifient l’instruction d’une telle enquête «au regard de la gravité des faits» et afin que les informations établies puissent «être portées à la connaissance des citoyens français et de notre justice».

Le RN demande une commission d’enquête sur les liens de la majorité avec certains pays et entreprises

Il s’agit, détaillent-ils, «de savoir si des partis politiques français – et lesquels – ont bénéficié de financements russes». Ils citent «des prises de position en faveur de la Russie de plusieurs dirigeants politiques français de premier plan», ainsi que «des prêts contractés pour financer des campagnes électorales et dont les sommes sont toujours dues bien des années plus tard» ou encore «la nomination au sein d’entreprises russes d’anciens parlementaires et ministres français».

La veille, le Rassemblement national, qui réfute les accusations en creux de la majorité, avait également annoncé qu’il déposerait une résolution le 26 septembre en vue de créer une commission d’enquête à l’Assemblée. Son rôle, selon le RN, serait de «préciser la nature des liens entre certains élus de la majorité présidentielle et le Qatar», «déterminer» d’éventuels liens entre la majorité et la Chine, et enquêter sur «ce qui s’apparente à une véritable coproduction législative entre le parti présidentiel et les géants américains Amazon, Microsoft, Google ou encore Uber».

«Une femme absolument et totalement libre» : quand Le Pen répondait à Macron sur le prêt russe du RN

A l’origine de ces propositions : le 23 septembre, Jordan Bardella s’en était pris sur BFMTV à la politique énergétique d’Emmanuel Macron arguant que «quand on cherche à expliquer aux Français que la crise de l’énergie est liée à la guerre, c’est un mensonge». «Quel pacte tacite ou quel accord financier pourrait conduire à de telles déclarations ? Une enquête indépendante doit être menée sur l’ingérence russe dans les partis européens», avait alors réagi sur Twitter Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, en réponse à l’eurodéputé RN, dont le parti avait contracté un prêt de près de 9 millions d’euros à un créancier russe.

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«N’ayant rien à dissimuler aux Français, bien au contraire, le Rassemblement national est favorable à la proposition de M. Séjourné. Etant pour la transparence la plus totale en la matière, nous proposons que cette enquête soit étendue à l’ensemble des partis politiques et dirigeants français et à l’ensemble des ingérences potentielles», pouvait-on lire dans le communiqué publié le même jour par le RN.

Lors du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle, Emmanuel Macron avait par ailleurs déjà accusé Marine Le Pen de parler à son «banquier» quand elle évoquait la Russie, celle-ci lui rétorquant être «une femme absolument et totalement libre».

Selon un document déclassifié du renseignement étasunien rendu public le 13 septembre, plusieurs centaines de millions d’euros ont été versés depuis 2014 par la Russie à des partis politiques de plusieurs pays dans le but d’accroître son influence et de peser sur les scrutins.




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