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«Destructeur du climat» : l’assemblée générale de BNP Paribas perturbée par des écologistes (IMAGES)

Alors que la banque présentait ses engagements en faveur du climat, des militants ont fait retentir des alarmes et chanté des slogans pour protester contre le financement de nouveaux projets pétroliers et gaziers, dont ceux de Total.

L’assemblée générale de la banque BNP Paribas a été brièvement interrompue ce 17 mai, après l’irruption de militants écologistes dénonçant la politique climat du groupe. Aux cris de «BNP Paribas, destructeur du climat» ou «BNP, faut choisir : les énergies fossiles ou notre avenir», une quinzaine de militants des Amis de la Terre, d’Action non-violente Cop 21 et d’Alternatiba ont perturbé la séance, au moment où la banque s’exprimait sur sa politique climatique.

«Vous avez fait un point, nous avons compris votre message, il faut que le dialogue continue», a essayé d’appeler, sans succès, le président du conseil d’administration de BNP Paribas, Jean Lemierre. «Non mais d’accord, on a compris», s’est-il agacé alors que les slogans – dont «Et 1, et 2, et 3 degrés, c’est un crime contre l’humanité» – reprenaient. Après une dizaine de minutes, Laurence Pessez, directrice RSE, a repris son propos sur les engagements climat, tandis que l’action se poursuivait. «Appelez la police», a scandé un participant de l’assemblée générale.

La banque d’un monde qui brûle

Si la banque affirme avoir engagé des actions en faveur du climat, les militants ont critiqué la poursuite du financement d’entreprises ayant de nouveaux projets pétroliers et gaziers. 

«Alors que cette AG est une occasion annuelle pour BNP Paribas de détailler ses soi disant ambitions et actions pour le climat, nous sommes là pour faire éclater la vérité : BNP Paribas finance le chaos climatique», ont affirmé les Amis de la Terre, selon qui la banque a été, entre 2016 et 2021, le premier financeur d’Europe et le cinquième du monde dans l’expansion des énergies fossiles, tout en occupant la place de leader mondial du financement des forages en Arctique et en mer. D’après le mouvement, les engagements de la banque «ne valent rien», dans la mesure où «ils lui permettent toujours de soutenir massivement et inconditionnellement Total, champion français du pétrole et du gaz».

Un point de vue partagé par l’ONG Reclaim Finance : même si les nouveaux engagements de la banque contiennent «des améliorations notables», selon un communiqué de l’organisation, celle-ci maintient que «BNP Paribas joue avec le feu» en continuant à financer des nouveaux champs et infrastructures pétro-gaziers. Aux côtés du Crédit agricole et de la Société générale, la banque aurait prêté environ 8 milliards d’euros à Total, avait déjà accusé l’ONG le 12 mai.  

D’après Reclaim Finance, la saison des assemblées générales des entreprises fournit l’opportunité à la BNP d’annoncer la fin des soutiens à «l’expansion pétro-gazière», en votant contre «les faux plans climat des entreprises des énergies fossiles». Dans le cas contraire, elle ne serait pas «la banque d’un monde qui change» – son slogan publicitaire – mais «la banque d’un monde qui brûle».

Les Amis de la Terre ont d’ailleurs annoncé d’autres actions dès la semaine suivante, en prévision de l’AG de Total : «BNP Paribas doit voter contre la stratégie “climat” de la major pétrolière et contre la reconduction du mandat de Patrick Pouyanné à la tête du groupe», a intimé le mouvement écologiste.




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