Huit personnes sont mortes dans les inondations dans la partie russe de la région de Kherson et la montée des eaux pourrait durer encore dix jours. On dénombre plus de 22 000 maisons inondées.
«Au total, 22 273 maisons dans 17 localités sont inondées», a indiqué sur Telegram Vladimir Saldo, administrateur de la partie russe de la région de Kherson, précisant que le bilan des inondations était monté à huit morts. «Selon les prévisions, la montée des eaux peut durer encore dix jours», a-t-il ajouté.
Huit personnes seraient décédées du fait de l’inondation du côté russe, a rapporté l’administrateur, tandis que cinq personnes auraient péri et 13 seraient portées disparues du côté ukrainien, selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, Igor Klymenko.
Comme l’a rapporté le porte-parole du Kremlin, le 8 juin, le président Vladimir Poutine s’était entretenu par téléphone avec Vladimir Saldo, l’enjoignant à faire l’inventaire des besoins de la région provoqués par l’inondation. Dmitri Peskov a précisé que le chef du Kremlin avait donné l’ordre au ministère des Situations d’urgence de fournir de l’aide aux habitations endommagées, ainsi que l’exigent les normes russes.
Côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky, qui s’est rendu à Kherson, déplorait ce 9 juin sur Telegram que des «centaines de milliers» d’Ukrainiens [avaient] des difficultés d’accès à l’eau potable, trois jours après la destruction du barrage : «Pour des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes et villages, l’accès à l’eau potable est fortement entravé».
Dans la nuit du 5 au 6 juin, le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones russes de la région de Kherson, a été partiellement détruit. L’effondrement du barrage de l’usine a causé de graves dommages à l’environnement, mais aussi touché les terres agricoles le long du Dniepr, qui ont été emportées. Moscou et Kiev se renvoient la responsabilité du désastre, s’accusant mutuellement à l’ONU d’avoir commis un crime de guerre et contre l’environnement.
Destruction du barrage de Kakhovka : l’étonnante retenue des Occidentaux