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La Turquie arrête 44 personnes accusées de travailler pour le Mossad

Malgré le rapprochement entre la Turquie et Israël, les services turcs disent avoir démantelé un réseau de 44 espions travaillant pour le Mossad. Les suspects devaient récolter des informations sur des Palestiniens présents sur le territoire turc.

Le récent réchauffement israélo-turc aurait-il du plomb dans l’aile ? Une opération conjointe de la police d’Istanbul et des services de renseignement du MIT (Millî İstihbarat Teşkilatı) a effet mené à l’arrestation de 44 suspects travaillant pour le compte du Mossad. Ils sont accusés d’avoir espionné des individus, des institutions et des organisations palestiniennes présentes sur le territoire turc.

Selon les informations du média turc Daily Sabah, «les autorités turques ont enquêté sur des «sociétés de conseil» basées à Istanbul, qui ont proposé pendant un certain temps des services d’enquête privée à leurs clients via leurs contacts avec l’agence israélienne». Le Mossad aurait ainsi payé des «des suspects pour surveiller les Palestiniens et leurs organisations non gouvernementales en Turquie».

Istanbul : un nid d’espions ?

Ce n’est pas la première fois que les renseignements turcs affirment avoir démantelé un réseau d’espionnage travaillant pour le Mossad. En octobre 2021, 15 personnes de nationalités arabes avaient en effet été arrêtées pour avoir divulgué des informations sur des Palestiniens vivant en Turquie. En effet, par tous les moyens Israël cherche à infiltrer les réseaux palestiniens présents au Moyen-Orient, notamment ceux du Hamas et du Djihad islamique, tous deux proches de Téhéran.

Pourtant, cette nouvelle opération du MIT et de la police d’Istanbul intervient alors que les relations bilatérales entre la Turquie et Israël avaient été pleinement rétablies. Après une brouille diplomatique de plusieurs années, un ambassadeur turc a été nommé le 12 novembre pour les affaires avec l’Etat hébreu. Ankara devait de ce fait également limiter l’influence du Hamas en fermant son bureau à Istanbul. De surcroît, les services de renseignements des deux pays avaient décidé de collaborer ensemble contre les potentielles opérations iraniennes en territoire turc contre des citoyens israéliens. 

En février, en collaboration avec le Mossad, le MIT affirmait avoir déjoué un complot iranien prévoyant d’assassiner Yair Geller, un homme d’affaires israélo-turc travaillant dans le secteur de l’aviation et de la défense.

Depuis 2019, le Liban a arrêté 185 personnes travaillant pour le compte d’Israël

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