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Les policiers des BRAV-M mis en cause dans un enregistrement ont été identifiés

Les motocyclistes de la BRAV-M qui avaient été enregistrés en train d'intimider et menacer des personnes interpellés ont été identifiés. Selon des sources proches du dossier citées par l'AFP, ils n'ont pas, à ce stade, été suspendus.

Les policiers qui ont menacé et intimidé des jeunes manifestants la semaine dernière à Paris lors d’une manifestation sauvage contre la réforme des retraites ont été formellement identifiés, a appris l’AFP le 27 mars de sources proches du dossier.

«Il s’agit de membres de la 21e compagnie d’intervention en formation BRAV-M», les unités de policiers à moto chargés du maintien de l’ordre au cœur de polémiques sur la répression violente des manifestations, selon une des sources. «Ils n’ont pas été suspendus jusque-là», a dit une autre source proche du dossier.

Seront-ils engagés le 28 mars pour la 10e journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites ? «Ils n’étaient pas prévus dans une BRAV-M», a commenté l’une des sources. «Evidemment, il y aura des sanctions», avait déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Des menaces et de possibles violences

Le 24 mars, le préfet de police de Paris a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d’un enregistrement audio, obtenu par le journal Le Monde et le média en ligne Loopsider, dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée), tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller.

Affrontement entre des CRS et des manifestants, à Toulouse, le 23 mars 2023 (image d'illustration).

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«La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital», menace notamment l’un des fonctionnaires. Deux bruits, qui peuvent être ceux de gifles, sont également audibles.

Le parquet a, de son côté, ouvert le 25 mars une enquête judiciaire après un signalement reçu dans l’après-midi. Un jeune homme de 23 ans et une jeune femme de 22 ans, membres du groupe d’interpellés, ont déposé ce 27 mars des plaintes, consultées par l’AFP.

La plainte du premier, un étudiant tchadien prénommé Souleyman, vise notamment des faits d’«agression sexuelle commise par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion». Il rapporte qu’un policier l’a «attrapé par le sexe» et l’a insulté en lui indiquant «t’as même pas de couilles».

Réclamé par plusieurs députés de la France insoumise (LFI), le démantèlement de la BRAV-M n’est «pas à l’ordre du jour», a déclaré le 25 mars le préfet de police.

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