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Malgré l’action d’activistes proclimat, l’AG de TotalEnergies a bien eu lieu

Plusieurs ONG écologistes ont tenté d’empêcher la tenue de l’assemblée générale de TotalEnergie, ce 26 mai au matin. Échec pour les militants qui ont fait face à un dispositif policier.

France : la police évacue les manifestants contre le changement climatique du siège de TotalEnergies

Force de l’ordre et gaz lacrymogène contre sit-in et dégradations : ce fut une assemblée générale sous haute tension pour TotalEnergies. Ce 26 mai au matin, des activistes écologistes ont voulu perturber la réunion annuelle des actionnaires du géant pétrolier, salle Pleyel, dans le VIIIe arrondissement de Paris.

Les défenseurs du climat qui ont tenté de bloquer l’accès à l’événement, assis ou allongés devant la porte de la salle de concert, ont été délogés par la police, qui a notamment déposé une grenade lacrymogène au milieu du groupe.

Dès la veille, vigiles et forces de l’ordre s’étaient positionnés autour de la salle Pleyel, déployant des barrières pour empêcher les sympathisants écologistes d’accéder aux lieux, ce qui n’a pas empêché certains d’entre eux d’y parvenir.

Parmi la centaine de militants présents aux abords de la salle de concert, l’AFP a relevé des membres des ONG suivantes : Alternatiba, Amis de la Terre, ANV-COP21, Attac, Greenpeace, Scientifiques en rébellion et Extinction Rebellion. La plupart étaient postés derrière le dispositif policier, aux entrées de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Lors de l’intervention des gardiens de la paix pour éloigner les militants qui avaient réussi à s’infiltrer, plusieurs journalistes ont été bousculés.

En parallèle de cette action à Paris, des militants de l’ONG Extinction Rebellion se sont rendus à la Défense (92) devant la tour Total, collant des affiches sur les parois vitrées du bâtiment sur lesquelles on pouvait lire : «En cas d’urgence climatique, briser la glace», ce à quoi se sont employés certains d’entre eux.

Interrogée sur l’action visant l’AG de TotalEnergie ce 26 mai par France Info, Agnès Pannier-Runacher s’est montrée mesurée. Il faut, selon la ministre de la Transition énergétique, «distinguer la forme et le fond. Et le fond, c’est la question que posent ces actions, et qui est une très bonne question». Elle a toutefois déploré que les enjeux écologiques soient mis en avant dans la rue «alors même que des activistes ont posé le débat au sein de l’AG».

AG de TotalEnergie : activistes dehors, actionnaires dedans

De fait, les actionnaires de TotalEnergie doivent voter sur la stratégie climat du groupe, mais aussi sur une motion de l’organisation d’actionnaires Follow This, qui demande au groupe d’aligner ses objectifs de réduction d’émissions sur l’Accord de Paris de 2015. Parmi ces 17 actionnaires engagés figurent La Banque Postale Asset Management, Edmond de Rotschild Asset Management ou La Financière de l’Échiquier. Follow This détient près de 1,5% du groupe énergétique.

«Merci, merci de le faire !», a pour sa part lancé Sandrine Rousseau à l’attention des écologistes présents devant l’Assemblée générale de TotalEnergie, qui a pu finalement débuter vers 10h dans un climat tendu.

Interrogée par BFMTV/RMC, la députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a enfoncé le clou. «Merci à eux de dénoncer l’hypocrisie qu’il y a autour de ces entreprises qui ont des beaux discours, qui ont des plaquettes en papier glacé qui parlent de développement durable à tous les coins de paragraphe», alors qu’elles «se gavent sur la crise» et n’ont «aucune espèce de morale, aucune espèce de considération pour les autres et pour le climat».

TotalEnergie n’est pas le premier groupe à avoir été ciblé par les mouvements écologistes. Les assemblées générales des multinationales pétrolières Shell et BP ont aussi été perturbées, de même que celle de la banque Barclays, accusée de financer l’expansion de projets d’hydrocarbures.

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