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Mer Rouge : les Houthis affirment que la coalition menée par Washington ne les arrêtera pas

Dans un allocution diffusée le 21 mars, le leader des rebelles yéménites a affirmé que la coalition menée par Washington ne parviendrait pas à ses fins. Les Houthis ont l'intention de continuer leurs «opérations» au large des côtes yéménites, où ils revendiquent avoir lancé plus de 479 missiles et drones depuis octobre.

Manifestation des mouvements palestiniens et du Hezbollah à Beyrouth en octobre 2023 (image d'illustration).

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D’après le Pentagone, les Houthis ont mené plus d’une cinquantaine d’attaques sur des navires commerciaux en mer Rouge et en mer d’Oman depuis octobre dernier. Les rebelles yéménites ont eux fait état de plus de 407 raids et bombardements navals par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le Yémen, dont 31 cette semaine. 

Dans la soirée du 21 mars, le leader du mouvement yéménite, Abdul-Malik al-Houthi, a prononcé un discours dans lequel il avertissait la coalition américano-britannique que les actions d’Ansar Allah allaient continuer et qu’elles seraient à l’avenir plus «efficaces». Dans son allocution, retransmise sur la chaîne Al-Mayadeen, le chef des rebelles yéménites a annoncé que 479 missiles et drones avaient été lancés depuis le début des opérations. «Tout ce que le Yémen peut faire de légitime, il le fera sans hésitation ni souci des menaces de l’ennemi», a-t-il ajouté. Avant de marteler : «Nous laissons la place à l’action d’abord, puis aux paroles.» 

Concernant les capacités militaires de son organisation, Abdul-Malik al-Houthi estime qu’elles se sont clairement développées, citant notamment une frappe de missile visant le port d’Eilat en Israël le 17 mars dernier. Attaque qu’il a décrit comme «l’une de nos opérations de missiles les plus importantes», précisant que le projectile avait réussi à pénétrer toutes les «techniques de surveillance et d’interception» américaines et israéliennes.

Le port d’Eilat licencie la moitié de ses effectifs en raison des attaques houthies

D’ailleurs, selon des informations rapportées le 20 mars par Reuters, l’infrastructure portuaire de la ville israélienne va licencier près de la moitié des employés du site en raison des attaques houthies en mer Rouge. La moitié des 120 salariés seraient concernés, stipule l’agence de presse. D’après la même source, le PDG du port d’Eilat, Gideon Golber, a déclaré que cette décision était la dernière option après des mois de pertes et d’inactivité. «Ils ne résolvent pas le problème», a-t-il déclaré, après avoir espéré que les attaques houthies disparaîtraient suite à l’intervention de la coalition maritime dirigée par les États-Unis. En décembre, Gideon Golber avait déclaré à Reuters que l’activité portuaire avait chuté de 85% depuis le début des attaques en mer Rouge.

En solidarité avec la population palestinienne de Gaza, le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une partie du territoire yéménite, a lancé une série d’attaques au large du Yémen visant à perturber le trafic maritime international. Les rebelles ciblent en effet des cargos à destination de l’État hébreu. Depuis, les principales compagnies de transport ont décidé d’emprunter une autre route maritime, plus longue et donc plus coûteuse. 

Pour empêcher les Houthis de continuer leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l’Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Les derniers raids américano-britanniques, qui remontent au 24 février, avaient ciblés 18 sites. L’Union européenne a elle aussi lancé sa mission, «Aspides», avec l’Allemagne, la Belgique, la France, la Grèce et l’Italie. Cette opération se veut strictement défensive.

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