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Meurtre de Thomas : une manifestation d’ultra-droite contrecarrée par la police à Romans-sur-Isère

Des militants nationalistes, encagoulés et habillés de noir, ont manifesté le 25 novembre au soir dans les rues du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où serait originaire le meurtrier du jeune Thomas, assassiné la semaine passée. Le police s’est interposée, mais un manifestant a été lynché par des jeunes habitants de la cité.

Banderole en hommage au jeune Thomas, devant la salle des fêtes de Crépol.

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«Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli» : derrière une banderole, environ 80 militants de la droite radicale, vêtus de noir et encagoulés, ont marché le 25 novembre au soir vers le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère. «La rue, la France, nous appartient», ont-ils aussi scandé.

Cette action intervient quelques jours après le meurtre de Thomas, le lycéen de 16 ans mortellement blessé lors d’un bal à Crépol, dans la Drôme. Ses agresseurs étaient originaires de la Monnaie.

Les forces de l’ordre sont intervenues, barrant la route aux manifestants. Le lendemain, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué sur X que 20 personnes avaient été interpellées. «À ma demande, [les forces de l’ordre] vont continuer à agir pour empêcher toute violence supplémentaire», a-t-il ajouté.

L’un des militants a été gravement blessé, a rapporté BFMTV. Il a été tabassé après avoir été tiré d’un véhicule où il se trouvait, véhicule qui a ensuite été brulé, toujours selon la même source.

«La France est aux Français»

Le groupe nationaliste a présenté sa version des faits dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux : «Malheureusement au moment de pénétrer dans la cité, une centaine de CRS nous a violemment chargés, les mêmes policiers qui n’entrent plus dans ces zones de non droit depuis longtemps», a déploré un jeune homme le visage masqué.

«De nombreux blessés sont à déplorer, lynchés au sol par les CRS puis les racailles qui ont attendu que leurs auxiliaires policiers chassent les patriotes afin de les attaquer à dix contre un, par derrière», a-t-il poursuivi. 

«Nous avions tout à perdre», juge-t-il, avant d’appeler à la colère «face à cet Etat qui laisse prospérer nos ennemis sur notre propre sol». «Nous récupérons notre pays, cité après cité, nous avons lancé le basculement. C’est maintenant à nous tous d’écrire la suite ensemble», a-t-il conclu, appelant à une mobilisation des Français : «Comme nos ancêtres de Poitiers, d’Austerlitz ou de Verdun, battons-nous».

Mélenchon salue une «magnifique auto-protection de la population»

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, a condamné la manifestation mais souligné au micro de BFMTV que le problème de sa ville était l’explosion de la délinquance. « 150 000 000€ ont été injectés dans ce quartier depuis 2014 », a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : « A l’ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance », évoquant la radicalisation, le trafic de drogue et la délinquance.

Jean-Luc Mélenchon a de son côté salué une «magnifique auto-protection de la population» face à «une milice recrutée dans toute la France».

Ce défilé intervient quelques jours après la mise en examen par le parquet de Valence des jeunes suspectés d’une attaque pendant un bal populaire de Crépol, ayant conduit à la mort de Thomas. Ces neuf suspects ont été interpellés le 21 novembre, dont un de 20 ans, considéré comme l’auteur des coups mortels.

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