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Nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites (EN CONTINU)

L'ensemble des organisations syndicales a appelé à une deuxième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, espérant faire mieux que la journée du 19 janvier, qui avait connu une forte participation.

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    Des centaines de milliers de manifestants sont attendus dans les rues de France pour un deuxième round de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats tablant sur une participation encore plus massive que lors de la journée du 19 janvier. 

    Celle-ci avait rassemblé environ un million de manifestants selon les autorités et plus de deux millions selon la CGT, en opposition au recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.

    Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

    Grève du 31 janvier : Darmanin annonce la mobilisation de 11 000 policiers et gendarmes

    Déjà mobilisés les 26 et 27 janvier, les salariés des raffineries et des centrales sont à nouveau en grève ce 31 janvier. La participation est élevée dans les raffineries de Feyzin (Rhône) et de Donges (Loire-atlantique), avec respectivement 80 et 90% de grévistes, un taux qu’on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), tandis que le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%. Dans les centrales d’EDF, les grévistes ont procédé dans la nuit du 30 au 31 à des baisses de production électrique de «près de 3 000 mégawatts», mais sans provoquer de coupures, a indiqué la CGT à l’AFP.

    De fortes perturbations sont attendues dans les transports, à la fois pour les trains, avec 25 à 30% de TGV en circulation. Dans le métro parisien, le trafic devrait être moins perturbé que le 19 janvier, selon la RATP. Les aéroports sont également affectés, les contrôleurs aériens étant en grève. Dans l’éducation, la moitié des enseignants du premier degré n’ira pas travailler, selon le Snuipp-FSU.

    Outre la participation des salariés, l’entrée des étudiants dans la mobilisation sera l’un des enjeux de la journée : diverses assemblées générales se sont en effet tenues dans les universités pour tenter de mobiliser au maximum. Une intersyndicale regroupant des organisations étudiantes dont l’Unef et la Fage a appelé «à se mobiliser massivement» dans un communiqué du 27 janvier.

    Le gouvernement droit dans ses bottes

    La Premier ministre Elisabeth Borne a déclaré le 29 janvier que le report de l’âge légal de départ à 64 ans n’était «plus négociable», recevant le soutien du président Emmanuel Macron, qui a défendu sa réforme lors d’un déplacement à la Haye. Selon le chef de l’Etat, celle-ci est «indispensable quand on se compare en Europe» et permettra selon lui de «sauver notre système» par répartition. Le 30 janvier, la chef de file des députés insoumis Mathilde Panot a répliqué que «le retrait du texte n’est pas négociable» et que les manifestations feraient office de «motion de censure populaire». A Marseille, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a de nouveau reproché à LFI de «bordéliser» le débat pour «empêcher systématiquement le gouvernement d’avancer».

    Le projet phare du quinquennat est arrivé le 30 janvier sur la table de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, première étape d’un parcours parlementaire qui s’annonce très houleux. Car les discussions ont été assez agitées : «Si on vous coupe le jus deux-trois heures dans vos permanences, je ne veux pas vous entendre pleurer», a lancé, entre autres, le communiste Sébastien Jumel lors du débat sur le régime des industries électriques et gazières, sous les protestations des macronistes, en référence aux actions envisagées par les grévistes du secteur de l’énergie. Face à l’impopularité de la réforme, la majorité connaît aussi quelques tiraillements, certains députés ayant fait part de leur intention de ne pas voter le texte en l’état. Les Républicains apparaissent également divisés sur le sujet, alors que les macronistes ont besoin de rallier les voix des élus du parti d’Eric Ciotti pour faire adopter le projet controversé.

    Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne accusent chacune une chute de cinq points en un mois et demi pour s’établir respectivement à 36% et 31%, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale paru ce 31 janvier.

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