Economie

Offensive russe et sanctions : l’Etat «accompagnera» les entreprises françaises

Le ministre du Commerce extérieur Franck Riester a tenté de rassurer les entreprises qui ont des intérêts avec la Russie et l'Ukraine. Selon lui, l’Etat «accompagnera» les entreprises françaises frappées par les conséquences du conflit.

L’Etat «accompagnera» les entreprises françaises frappées par les conséquences du conflit en Ukraine et des sanctions prises à l’encontre de la Russie, a indiqué ce 1er mars le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester.

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«On mesure les conséquences potentielles que (le conflit) peut avoir sur les entreprises qui ont des intérêts en Russie, en Ukraine, ou avec la Russie, ou avec l’Ukraine», et «nous bâtirons les dispositifs d’accompagnement qui seront nécessaires le moment venu», a affirmé le ministre lors d’un point presse, à l’issue d’une réunion avec une soixantaine d’entreprises et de représentants des filières les plus exposées aux conséquences de ce conflit et des sanctions occidentales.

«Il y a à peu près 20 milliards d’investissements en stock […] français en Russie», a rappelé Franck Riester, ajoutant qu’en matière d’exportations, les secteurs les plus exposés étaient l’aéronautique, la chimie, les produits pharmaceutiques et dans une moindre mesure l’agroalimentaire.

Certains secteurs industriels pourraient également souffrir d’une perturbation de leurs importations d’hydrocarbures et de minerais en provenance de Russie.

«Nous devons être attentifs à la diversité des problèmes» auxquels vont être confrontées les entreprises, a insisté le ministre.

Le responsable de Lactalis reçu par Franck Riester

À ce stade, les entreprises françaises ont fait remonter leurs «interrogations» de court terme sur les modalités et délais d’application des sanctions économiques et financières décidées sous l’égide de l’Union européenne, ainsi que sur la «gestion de leurs équipes, la présence et la mobilité de leurs équipes en Ukraine et en Russie», a-t-il rapporté.

Le patron de Lactalis, Emmanuel Besnier, doit être reçu par le ministre chargé du Commerce extérieur Franck Riester le 2 mars au Salon de l’agriculture, indique l’agenda du ministre.

Le géant laitier français, qui dispose de trois sites de production en Ukraine, a indiqué le 28 février avoir mis en arrêt celui de Mykolaïv (port du sud du pays) «en raison des zones de combat à proximité» et avoir ralenti la production des sites de Chostka et Pavlogrand qui ne reçoivent qu’un à trois camions de lait par jour.

Le ministère de l’Industrie doit également recevoir le 2 mars dans l’après-midi les représentants des différentes filières industrielles «pour identifier plus précisément encore leurs besoins et les moyens à mettre en œuvre pour faire face à cette situation», a indiqué Bercy.

La ministre Agnès Pannier-Runacher recevra d’abord les filières a priori les plus exposées, à savoir l’automobile, l’aéronautique, les mines et la métallurgie et l’agroalimentaire, auxquelles se joindront ensuite les autres filières industrielles.

L’UE a décidé plusieurs paquets de sanctions économiques et financières contre la Russie depuis le début de son invasion de l’Ukraine, incluant notamment le gel d’avoirs de proches du pouvoir russe, une restriction des accès des banques russes aux marchés financiers, le contrôle des exports, ainsi que des restrictions ou interdictions sectorielles dans l’aéronautique, les transports, l’énergie et le spatial.




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