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Retraites : la CGT n’exclut pas des «arrêts» dans les raffineries pour durcir le mouvement

La CGT a de nouveau fait part de ses intentions de bloquer les raffineries les 6, 7 et 8 février prochain. Le syndicat cherchent à inscrire le mouvement dans la durée et à le durcir pour changer la «ligne de conduite du gouvernement».

La CGT a réitéré le 31 janvier sa volonté de poursuivre sa mobilisation dans les raffineries les 6, 7 et 8 février, contre le projet de réforme des retraites, ce qui pourrait passer par «un arrêt» de certains sites, alors que les vacances scolaires auront juste commencé, a indiqué à l’AFP Eric Sellini, coordinateur pour TotalEnergies.

«Le moment crucial, ce sera la semaine prochaine», assure Eric Sellini interrogé par l’AFP dans le cortège parisien de la deuxième manifestation nationale interprofessionnelle contre la réforme des retraites.

Plusieurs fédérations de la CGT, comme dans l’énergie ou la chimie (raffineries), ont déjà affirmé leur volonté d’inscrire le mouvement dans le temps, quitte à le durcir.

Pas d’impact économique, pas de changement de la part du gouvernement ?

De nouvelles grèves sont d’ores et déjà à prévoir du 5 au 8 février prochain dans les raffineries, en pleines vacances scolaires qui auront commencé le 4 février pour la zone A (qui inclut Lyon et Bordeaux).

«C’est là qu’on va voir si la bascule se fait ou pas, si les salariés sont prêts à nous suivre sur le mot d’ordre de la reconduction», explique Eric Sellini dont le syndicat a mené la grève dure dans les raffineries de TotalEnergies à l’automne, entraînant d’importantes pénuries dans les stations-service du pays.

Cliché pris à Toulouse, le 31 janvier 2023 (image d'illustration).

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Cette reconduction sera soumise au vote des salariés en assemblée générale la semaine prochaine. «Pour que la grève se poursuive au-delà du 8 février, il faut que les autres services prennent les mesures nécessaires», ce qui passe «par un arrêt des installations», a souligné Eric Sellini.

«Le nœud d’une raffinerie, c’est le service expéditions», qui permet d’acheminer des carburants jusqu’à la pompe. «Ce ne sont pas des journées sporadiques» comme le 19 ou le 26 janvier, «qui permettront de changer la donne», affirme-t-il. «On est quasiment persuadé que s’il n’y a pas d’impact sur l’économie de façon significative, il n’y aura pas de changement de ligne de conduite du gouvernement», a-t-il encore ajouté.

Pour l’heure, la grève à TotalEnergies a été suivie le 31 janvier par 55% des effectifs postés du quart du matin (contre 65% le 19 janvier), selon la direction.

La CGT comptait elle, après les changements de quart de la mi-journée, 90% de grévistes à la raffinerie de Normandie, 85% à celle de Donges près de Saint-Nazaire et 50% grévistes au dépôt de Flandres. «Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour mais TotalEnergies continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de station-service et ses clients», a assuré la direction dans la matinée du 31 janvier.

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