France

«Ridicule» : en couverture de Playboy, Marlène Schiappa cible des critiques

La secrétaire d'Etat va apparaître le 6 avril en couverture du Playboy version mook ( (mi-livre, mi-magazine), à qui elle a accordé une longue interview sur les droits des femmes. Une initiative critiquée par plusieurs responsables politiques.

La secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative Marlène Schiappa a été photographiée «habillée», avec une «robe longue blanche», pour le numéro du mook de charme (mi-livre, mi-magazine) Playboy à paraître le 6 avril.

Dans l’interview, réalisée il y a plusieurs semaines, l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes/hommes évoque la liberté des femmes en Afghanistan, la défense du droit à l’IVG, les droits LGBT+ sur la scène internationale, mais aussi la politique et la littérature, précisent ses proches. 

Selon Le Parisien, qui a révélé l’information le 31 mars sur son site, «ce nouveau coup de com’ fait grincer des dents au sein du gouvernement». Le journal cite ainsi un conseiller ministériel s’exclamant «Peu importe la tenue, c’est lunaire. Ce n’est pas possible !». Il craint, rapporte que le quotidien, que cette publication ne vienne parasiter la communication gouvernementale «en pleine crise sociale sur les retraites».

Critiques au sein de la classe politique

Sans surprise, l’initiative de Marlène Schiappa a suscité de vertes critiques de plusieurs responsables politiques. 

Le député communiste (PCF) Fabien Roussel note qu’«il ne suffit pas de s’abonner à Pif pour connaître les intentions du gouvernement, il faut aussi s’abonner à Playboy…». Une référence à l’interview accordée par Emmanuel Macron à Pif magazine, dont l’entretien a été publié cette semaine.

Selon l’eurodéputée insoumise (LFI) Manon Aubry, «cette Une Playboy est ridicule : 1) pour le féminisme [média qui véhicule les clichés sexistes] et 2) en concurrence avec Pif Gadget pour l’opération de diversion. Mais étrangement, on a pas entendu le choc des macronistes sur le détournement du fonds Marianne géré par Schiappa».

Manon Aubry cible ici une enquête de Marianne et de «L’œil du 20 heures» de France 2 qui épingle la gestion de plusieurs millions d’euros d’un fonds lancé par Marlène Schiappa – alors ministre déléguée à la Citoyenneté – et dont l’objectif affiché était de «promouvoir les valeurs républicaines» six mois après l’assassinat de Samuel Paty. 

Pour la députée du Rassemblement national Hélène Laporte, «la polémique concernant la une de Playboy a un avantage : on ne parle plus de l’enquête au sujet des deux millions d’euros attribués par Marlène Schiappa à des associations censées combattre la radicalité et promouvoir les valeurs républicaines. Où sont les fonds, pour quels résultats ?»

Le député Les Républicains Philippe Gosselin estime que «la ministre à la une du magazine érotique [est un] joli coup de com !». «Mon tweet en est la preuve ! Mais imagine-t-on Simone Veil faire la même chose… Grandit-on ainsi la politique ?», s’interroge-t-il.

Très active sur les réseaux sociaux et abonnée aux plateaux télévisés, Marlène Schiappa a «toujours assumé de parler à tout le monde et d’avoir une communication disruptive», a ainsi justifié son entourage.

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