La famille d'un homme grièvement blessé à Sainte-Soline a porté plainte contre X pour «tentative de meurtre et entrave volontaire à l'arrivée des secours». L'enquête est entre les mains du Parquet de Rennes en raison de sa compétence militaire.
Alors qu’un homme de 32 ans originaire de Toulouse est actuellement entre la vie et la mort après avoir été blessé à la tête lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, ses patents ont porté plainte contre X pour «tentative de meurtre et entrave volontaire à l’arrivée des secours».
Comme le rapporte l’AFP, l’enquête sur ces faits a été transférée le 28 mars du parquet de Niort à celui de Rennes en raison de sa compétence militaire. «Nous espérons qu’il pourra sortir du coma, que son état s’améliorera et qu’il ne souffrira pas de graves séquelles. Ses proches sont déterminés à témoigner et faire la lumière sur ce qui s’est passé», a fait savoir l’entourage du manifestant dans un communiqué.
Selon ses proches, le manifestant aurait été grièvement blessé à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les gendarmes. Avant de transférer le dossier à Rennes, le parquet de Niort avait indiqué que les premières investigations n’avaient «pas permis de déterminer l’origine de la blessure».
Les forces de l’ordre ont-elles entravé l’intervention des secours ?
Les conditions dans lesquelles cet homme a été pris en charge par les secours à Sainte-Soline, puis héliporté vers l’hôpital de Poitiers, alimentent une vive polémique depuis que des élus et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme, présents sur les lieux, ont dénoncé «plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours», en particulier sur une situation d’urgence vitale, celle du manifestant grièvement blessé à la tête.
Depuis le 25 mars, les autorités expliquent le délai d’arrivée des secours par la nécessité de sécuriser les lieux, alors que des affrontements avaient repris selon elles entre manifestants et forces de l’ordre.
«Les secours [pompiers et SAMU] ont réalisé leur mission dans un contexte rendu très difficile pour plusieurs raisons [dont] la nécessité de garantir leur accès au plus proche des blessés, alors que les heurts n’avaient pas cessé, voire reprenaient», a écrit la préfète des Deux-Sèvres dans un rapport remis au ministère de l’Intérieur.
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