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Terrorisme : pour Darmanin, les drones sont la «principale» menace lors des grands événements

Le ministre de l'Intérieur a affirmé qu'une «attaque par des drones» était «la menace terroriste principale» pour les prochains événements sportifs qui auront lieu en France, notamment la Coupe du monde de rugby en 2023 et les JO en 2024.

Les drones constitueraient «la menace terroriste principale d’aujourd’hui et de demain», a affirmé ce 20 novembre Gérald Darmanin auprès de l’AFP. «Un drone chargé d’explosifs qui va sur une foule, sur une équipe exposée, sur une cérémonie d’ouverture comme aux Jeux olympiques par exemple», a décrit le ministre de l’Intérieur, qui représentait la France lors de la cérémonie et du match d’ouverture du Mondial 2022 entre le Qatar et l’Equateur.

«Quand on organise un événement comme celui-là, les attaques cyber, la lutte anti-drones, les questions de menaces terroristes, les flux des personnes sont des sujets importants», poursuit le locataire de la place Beauvau. Ce dernier explique notamment qu’à Doha, «on a 225 policiers, gendarmes et démineurs, qui sont là pour aider la sécurisation des supporters français qui seront jusqu’à 20 000». Parmi ces agents, dépêchés à Doha dans le cadre d’un accord de «partenariat France-Qatar» voté le 4 août dernier à l’Assemblée nationale, 170 sont spécialisés dans la lutte anti-drones.

Sans comparer une Coupe du monde de football ou de rugby et des Jeux olympiques, le ministre a évoqué «des choses qui peuvent évidemment nous inspirer». «C’est de l’intelligence et de l’expérience à connaître pour demain, pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques. Il y a à apprendre des compétitions précédentes, c’est aussi la dernière grande compétition avant nos propres compétitions organisées en France», a-t-il remarqué.

Sécurisation du Mondial : un test grandeur nature avant les JO

La sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, qui se déroulera sur la Seine avec 600 000 spectateurs attendus, est une grande préoccupation pour les autorités françaises. Pour cet événement qui doit avoir lieu le 26 juillet 2024, 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Des moyens humains qui, à eux seuls, ne peuvent écarter la menace d’une attaque de drone.

Peu coûteux, difficiles à détecter ainsi qu’à cibler de par leur taille réduite, les drones civils «militarisés» constituent une menace contre laquelle même les armées les mieux équipées ont encore du mal à lutter. Dans le cadre de grands événements, les craintes résident tant dans les dégâts qu’un drone piégé occasionnerait que dans le mouvement de panique que son attaque pourrait occasionner.

Néanmoins, dans le secteur de la lutte anti-drones, la France ne part pas de rien, bien au contraire. Dès le milieu des années 2010, et les survols des centrales nucléaires dans un pays meurtri par les attentats terroristes, la nécessité de contrer ces aéronefs sans équipage s’est imposée. Depuis, le ministère des Armées s’attelle à se doter d’un panel de contre-mesures, du fusil brouilleur destiné aux fantassins à la tourelle laser qui équipera les bâtiments de la Marine nationale.

C’est d’ailleurs cette dernière arme, à énergie dirigée développée par Cilas et Arianegroup, capable de griller un drone à un kilomètre, qui a été retenue pour sécuriser les Jeux de 2024. Quant au Mondial de rugby en septembre 2023, la Direction générale de l’armement compte sur Thales et CS Group pour développer d’ici-là PARADE (Protection déployable modulaire anti-drones), un système censé venir étoffer l’arsenal tricolore.

L’Allemagne craint que des drones ne soient utilisés pour des attentats terroristes

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