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Un accord historique : le Premier ministre ukrainien est prêt à sauver les Britanniques… malgré eux

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, en déplacement à Kiev, a annoncé la signature d'un accord de sécurité d'une durée de dix ans entre les deux pays. Selon cet accord, l'Ukraine répondrait «dans les 24 heures» pour soutenir le Royaume-Uni si la Russie l'attaquait.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 12 janvier à Kiev.

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Un accord de défense, dit-on «sans précédent», a été annoncé en fin de semaine dernière entre la Grande-Bretagne et l’Ukraine. Certes, cela découle du dernier sommet de l’OTAN à Vilnius, où les pays du G7 ont été sommés de soulager les États-Unis du coût de leur guerre, mais il est vrai que les satellites servent à cela.

La Grande-Bretagne ouvre le bal. Sunak en visite à Kiev martèle le soutien indéfectible des pays atlantistes envers l’Ukraine, même contre leur intérêt national, même contre leur propre population. La ligne reste inchangée. Il semble s’en réjouir, presqu’autant que Zelensky.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal en perd le sens de la mesure et s’exprime, parfaitement sérieux :

Ce n’est pas seulement le Royaume-Uni qui doit réagir dans les 24 heures en cas d’agression contre l’Ukraine, l’Ukraine protégera également son allié et partenaire en répondant dans les 24 heures d’une manière ou d’une autre pour soutenir le Royaume-Uni si la Russie veut attaquer notre ami, partenaire et allié.

En 24 heures, les Ukrainiens sont prêts à aller sauver les Britanniques ! Ouf, les voici alors rassurés ! En attendant, puisqu’ils ne cessent de parler d’une «agression» de l’Ukraine par la Russie, sont-ils en train de faire leurs bagages pour intervenir physiquement et directement, pour devenir partie au conflit ? Cela, on peut en douter.

Imaginez ce sentiment de sécurité pour les Britanniques : pendant les dix prochaines années, ils vont réellement devoir financer la défense ukrainienne, qui de facto n’existe plus, mais en contrepartie, ils pourront compter sur une aide immédiate des Ukrainiens contre une mythique «agression» russe. Le tout avec une épée de Damoclès pesant sur leur tête, risquant de les envoyer au front, si jamais la décision en sera prise – ailleurs.

Sans surprise, la presse française reprend le discours attendu, comme ici dans Le Figaro :

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, en déplacement à Kiev, a annoncé vendredi la signature d’un accord de sécurité d’une durée de dix ans entre son pays et l’Ukraine, salué comme “sans précédent” par le président Volodymyr Zelensky. Rishi Sunak, qui voulait envoyer un “message” avec cette visite surprise, a plaidé pour un maintien de l’aide occidentale, essentielle pour Kiev.

Mais en revanche, Le Figaro n’ose pas reprendre la grande déclaration du Premier ministre ukrainien… Une déclaration politique d’une telle envergure et oser la passer sous silence. C’est un crime que d’ignorer les Grands de notre siècle. Et surtout lorsque cela peut directement concerner les Français.

Car la France est aussi membre de l’OTAN et du G7, la France dont le nouveau ministre des Affaires étrangères, qui se vante de ne pas être un diplomate de carrière (comme si on ne l’avait pas remarqué) vient de faire symboliquement sa première visite à l’étranger à Kiev, la France atlantiste et satellite doit aussi préparer sa population à cette aide… des Ukrainiens, bien sûr, à Paris, un jour, comme la fantasmagorie l’impose. Et les médias jouent un rôle de premier rang. Rappelez-vous Nekrassov, toujours d’actualité, remplacez «soviétique» par «russe» et rien n’aura changé :

Je n’exagère jamais. Il y a deux ans, on donnait un bal en plein air à Rocamadour. La foudre tombe inopinément à cent mètres de là. Panique : cent morts. Les survivants ont déclaré à l’enquête qu’ils s’étaient crus bombardés par un avion soviétique. Voilà qui prouve que la presse objective faisait bien son travail. 

Un accord historique. Dix ans. Mais pas trop de détails dans les médias. Le communiqué officiel du gouvernement britannique est un peu plus loquace et annonce le versement de quelques milliards de livres sterling, tout en étant heureux de la généralisation des cours d’anglais pour petits et grands. Il faut connaître la langue de son maître…

Avant de rencontrer le président Zelensky, Rishi Sunak a également confirmé que le Royaume-Uni fournirait 2,5 milliards de livres sterling d’aide militaire à l’Ukraine en 2024/25, soit une augmentation de 200 millions de livres sterling par rapport aux deux années précédentes.

Cette aide va concerner des domaines aussi stratégiques que les missiles à longue portée, les drones, la défense aérienne, etc. 2,5 milliards de livres sterling. Les contribuables britanniques vont apprécier cette aide sous le fallacieux slogan du pompier pyromane, devant tout justifier :

Le Royaume-Uni est déjà l’un des partenaires les plus proches de l’Ukraine, car nous reconnaissons que sa sécurité est notre sécurité. 

Quelle chance, désormais les Ukrainiens vont donc pouvoir venir sauver les Britanniques. Comme l’affirme le Premier ministre ukrainien. Passer de l’Ukrainien-réfugié à l’Ukrainien-sauveur, il fallait oser. La Grande-Bretagne est-elle tombée si bas ? Il est vrai que la situation sociale est catastrophique, certains estimant même que la paupérisation ces dernières années a entraîné l’explosion des inégalités sociales, à tel point que le pays risque de retomber dans les «deux nations» de l’ère victorienne, avec la disparition de la classe moyenne et la restauration de deux classes, d’une très riche, l’autre très pauvre. L’Ukraine est vraiment l’avenir de l’Europe !

Les élites globalisées tomberont avec l’Ukraine

Dans ce contexte, doper à coups de milliards d’armement le conflit atlantiste en Ukraine, qui depuis 2014 ne cesse de prendre de l’ampleur, peut sembler quelque peu étrange. Étrange, si les élites nationales sont réellement nationales et ont donc à cœur de défendre l’intérêt national. Étrange, si les pays européens sont souverains et peuvent donc librement déterminer leur politique étrangère. En revanche, cela est parfaitement logique dans une configuration globaliste des mécanismes de gouvernance, avec un seul centre possible de décision et des pays satellites, appartenant à des cercles plus ou moins rapprochés ou éloignés de ce centre.

Après avoir «sauvé» les Britanniques, les Ukrainiens viendront «sauver» les Français. Puisque les élites globalisées et apatrides auront pu élargir leur champ de bataille grâce à la création de cet «homme nouveau» en Ukraine, sans culture, sans histoire et sans avenir, il n’y a aucune raison pour que nos concitoyens puissent éternellement rester à l’abri. Le gouvernement y veille, Chers Amis, surtout celui-là. D’ailleurs, le nouveau VRP atlantiste de la France vient de faire sa première tournée, il a rassuré ses clients à Kiev en déclarant que l’Ukraine «restait la priorité de la France», avant d’aller défendre les intérêts atlantistes en Ukraine dans les capitales européennes, notamment en Allemagne.

Il a fallu dégrader les nations européennes pour que l’Ukraine soit prioritaire sur les populations nationales dans nos pays. Mais cela n’a qu’un temps. Et du coup, l’on comprend mieux pourquoi ces élites globalisées ont tant à cœur la sécurité de l’Ukraine d’aujourd’hui : elles tomberont en même temps que ce pays fantôme et devront en répondre.

 

 

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