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Un père venge sa fille à Roanne : l’exécutif admet «l’émotion» mais rejette la justice privée

Dans le contexte d'une opinion publique focalisée sur les questions sécuritaires, Olivier Véran porte-parole du gouvernement, a déclaré comprendre l'«émotion» du père qui a frappé l'agresseur présumé de sa fille mais condamner la justice privée.

«L’Etat de droit doit primer», a déclaré le 26 octobre le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, interrogé à propos d’un père de famille de Roanne (Loire) qui a roué de coups un adolescent qu’il accusait d’avoir sexuellement agressé sa fille de six ans.

«Evidemment, nous comprenons l’émotion de ce père de famille : comment agirions-nous à la place de cette personne, il est difficile de le dire», a répondu Olivier Véran lors d’un compte-rendu du Conseil des ministres. «Ce que je peux vous dire comme porte-parole du gouvernement, c’est ma conviction profonde que l’Etat de droit doit primer et que nous ne souhaitons pas rentrer dans ce modèle de société où les gens se feraient justice eux-mêmes», a-t-il immédiatement nuancé.

Mis en examen pour agression sexuelle

Il a rappelé les nouveaux moyens prévus dans le projet de budget pour 2023 : 1 500 créations de places en prison, 3 000 policiers et gendarmes supplémentaires pendant le quinquennat et doublement du nombre de magistrats, de greffiers et d’huissiers. 

L’adolescent de 16 ans a été mis en examen pour agression sexuelle et écroué dimanche. Le père de la fillette, aidé de trois voisins et amis qui avaient mis en place une surveillance après l’agression la nuit précédente, l’avait interpellé dans la nuit du 21 au 22 octobre. 

«Ils l’ont roué de coups, lui occasionnant une interruption totale de travail (ITT) de 10 jours, avant d’appeler la police», a déploré le 25 octobre auprès de l’AFP le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini.  




Olivier Véran maintient l’objectif du gouvernement d’exécuter l’intégralité des OQTF


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