France

Vente de carburant à perte : la proposition du gouvernement français déjà décriée

Alors que le gouvernement tente de stopper la hausse des prix à la pompe en proposant la vente de carburant à perte, La France insoumise y voit une mesure qui va profiter davantage à «la grande distribution».

Pour enrayer la hausse des prix à la pompe, le gouvernement français a indiqué que les distributeurs de carburants, grande distribution, acteurs intégrés et stations indépendantes pourraient vendre à perte «dès le début du mois de décembre», pour une durée de «six mois». 

Bruno le Maire, ministre de l’Economie, justifie cette mesure par la volonté d’assurer «des carburants moins cher en France». Le sans-plomb (SP) 98 s’envole notamment au-dessus des 2 euros, le SP-95 à 1,96 euro et l’E10 à 1,94 euro. Seul le gazole connaît une baisse sur les huit premiers mois de l’année, avec un recul de 1,8%. Le texte sera étudié à l’Assemblée nationale à partir du mois d’octobre. Cette proposition provoquera un changement dans l’article L442-5 du code du commerce, qui empêche la revente à perte pour tous les commerçants.

Une proposition qui ne fait pas consensus

Cette mesure a déjà suscité des critiques dans les oppositions. Pour Eric Coquerel, député de La France insoumise, interviewé sur LCI, cette proposition «avantage la grande distribution». Il propose plutôt de «bloquer les prix du carburant au niveau des marges des raffineurs». Même son de cloche du côté de son collègue insoumis, Manuel Bompard. 

David Lisnard, président (LR) de l’Association des maires de France, y voit lui aussi une mesure qui va «favoriser les distributeurs» en se répercutant sur les autres produits, «donc sur les consommateurs».  

Du côté des professionnels, Francis Pousse, président de la branche distributeurs carburants et énergies nouvelles Mobilians, a quant à lui martelé sur BFMTV que cette mesure serait «une catastrophe» pour les stations qui ne sont pas sous pavillon Total, lesquelles bénéficieraient du plafond à 1,99€. Pour les autres, la marge par litre serait, selon lui, de 1 à 2 centimes. «C’est impossible» de se dégager de la marge dans ces conditions, a-t-il précisé. 

A ses yeux, les distributeurs achetant au prix du marché n’auraient «pas les moyens d’offrir des conditions favorables à leurs stations». «On est en train d’aggraver la situation des stations-services, surtout dans les zones rurales», a-t-il déploré.

  

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