Opinions

Voir un nain à la place d’un ours : le regard biaisé des fonctionnaires occidentaux sur la Russie

Les capacités russes ont de quoi surprendre, si l'on écarte les préjugés et les stéréotypes affichés par les fonctionnaires de l'Union européenne à l'égard de leur grand voisin de l'est.

Cet article a été initialement publié par RT en russe. 

Les 18 mois écoulés ont prouvé l’impossibilité de supprimer la Russie des marchés mondiaux, quelles que soient les déclarations faites de différentes tribunes politiques. Ce n’est que dans un miroir déformant que l’on peut prendre un ours pour un nain et négliger le poids de la Russie dans l’économie mondiale.

Mais on peut supposer que la vraie raison, c’est que les fonctionnaires européens sont contrariés par leur propre amateurisme et par leurs erreurs stratégiques qui coûtent extrêmement cher à l’économie européenne et les rendent, avec leurs politiques, de moins en moins populaires auprès des citoyens de leurs pays.

Ne pas appeler un chat un chat n’est pas nouveau. Les tentatives de s’en prendre à la Russie de cette manière ne sont pas rares. Les sanctions illégitimes en sont un bon exemple. Plus encore, les fonctionnaires européens mettent en doute l’importance de la Russie dans l’économie mondiale.

Le PIB russe au cinquième rang mondial

Il est significatif que les faits disent tout le contraire. Malgré des restrictions illégales, l’économie russe affiche d’excellents résultats. Selon la Banque mondiale, elle est passée à la cinquième place en termes de produit intérieur brut (PIB) compte tenu de la parité de pouvoir d’achat (place occupée par l’Allemagne auparavant). La production de biens et de services s’accélère avec succès.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, après la rencontre de Vladimir Poutine avec les dirigeants de plusieurs États africains à Saint-Pétersbourg, le 17 juin 2023 (photo d’illustration).

La dédollarisation de l’économie mondiale «avance de manière irréversible», assure le Kremlin

Selon les résultats de l’année dernière, la Russie a produit des biens et des services pour 2 300 milliards de dollars, ce qui correspond à la huitième place dans le classement de la Banque mondiale. Contrairement aux prévisions les plus ambitieuses, le PIB russe est en hausse pour le quatrième mois consécutif. Selon les données de l’Institut de la Banque de développement de Russie, le PIB du pays a augmenté de 5,7% par rapport à la même période de l’année dernière et de 5,6% par rapport au mois précédent. Globalement, la croissance du PIB pour le premier semestre de l’année a été de 1,6% par rapport à la période allant de janvier à juin 2022.

Ces faits sont-ils connus de Monsieur Borrell ? Le chef de la diplomatie européenne lit-il la presse financière ? Par exemple, le Wall Street Journal affirme sans équivoque que les pays occidentaux, dans leur envie de mettre l’économie russe à genoux, ont essuyé une défaite. La Russie résout efficacement les défis de l’importation, de l’exportation, de la réorientation des canaux commerciaux et logistiques. Elle est numéro un mondial dans les exportations de céréales. De plus, pour les pays les plus nécessiteux, la Russie organise des livraisons gratuites. En outre, elle figure de façon constante parmi les trois principaux pays fournisseurs de pétrole et de gaz. Comme l’expérience des restrictions illégales l’a démontré, il est tout simplement irréaliste de supprimer la Russie des chaînes mondiales d’approvisionnement de produits de base, compte tenu de son rôle et de son importance.

La Russie possède des matières premières, mais pas que

Plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès aux sources d’énergie moderne. La Russie, l’un des exportateurs clés d’hydrocarbures, contribue et continuera à contribuer de manière importante à rendre l’énergie accessible à des centaines de millions de personnes, et pas seulement à un club de favorisés. Les Russes sont souvent critiqués car leur économie est basée principalement sur les matières premières, pourtant il est évident pour tout le monde que cette affirmation se fonde majoritairement, elle aussi, sur la jalousie et l’incompréhension.

Logo de Gazprom (image d'illustration).

Gazprom envisage de nombreux partenariats avec le continent africain

Tout d’abord, La Russie est vraiment riche en ressources naturelles et utilise cet avantage de manière responsable en fournissant des matières premières aux marchés internationaux. Ensuite, il ne faut pas ignorer le fait que l’économie mondiale repose aujourd’hui sur la coopération internationale et la division du travail et qu’aucun pays n’est capable à lui seul de subvenir à tous ses besoins.

Parmi les ressources que les Russes fournissent au marché international, il n’y a pas que les matières premières. Ce sont aussi des produits issus de technologies sophistiquées, parfois uniques. Leurs succès dans le secteur nucléaire en sont un excellent exemple, domaine où la Russie, malgré des oppositions systématiques, reste le principal exportateur de combustible nucléaire à des fins pacifiques, et le premier constructeur de centrales nucléaires dans le monde entier.

Les scientifiques, les ingénieurs et les développeurs de logiciels russes sont à l’avant-garde dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies aérospatiales. Les vaccins élaborés par ses scientifiques contre le Covid-19 ont pu sauver des millions de vies en Russie comme dans d’autres pays.

Puissance technologique

En Russie, le taux de pénétration des services de technologie financière est de 82%, soit le troisième plus élevé au monde. Et dans l’utilisation des paiements sans contact et le domaine de la cybersécurité, le pays est parmi les prinicpaux leaders.

Dans l’ensemble, la Fédération de Russie affiche des résultats impressionnants dans la numérisation et le taux de pénétration d’internet. Ainsi, dans le classement de l’indice de maturité GovTech 2022 de la Banque mondiale, elle est à la dixième place sur 198. Il serait long d’énumérer ses réussites. Parmi elles, on peut citer les technologies de pointe dans l’agriculture (les fermes robotisées et verticales) ainsi que les percées dans les industries critiques hautement technologiques (matériaux composites, câbles ultra-conducteurs).

Les prévisions de croissance de l’économie russe en 2023 revues à la hausse

Source

Leave a Reply

Back to top button