Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont effectué ce 12 janvier des frappes sur les Houthis au Yémen, qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques de navires en mer Rouge, en solidarité avec Gaza.
Des frappes américaines et britanniques visant des villes yéménites ont eu lieu dans la nuit du 12 janvier, impliquant des avions de combat et des missiles Tomahawk.
Quatre frappes aériennes ont été menées sur une base aérienne militaire près de l’aéroport international de Sanaa, la capitale du Yémen.
Cinq frappes aériennes ont ciblé des cibles Houthis à l’est de Hodeidah. Des frappes ont également été menées contre des cibles dans la ville elle-même, située sur la côte de la mer Rouge, à l’ouest du pays, et à la périphérie du port.
L’aéroport de Hodeida a été touché par huit frappes aériennes. La ville de Taiz, dans le centre du Yémen, a été bombardée et deux autres frappes aériennes ont touché un camp militaire à l’est de la ville de Saada, au nord.
Biden «n’hésitera pas» à «ordonner d’autres mesurés» pour protéger l’Amérique et le commerce international, selon le communiqué de la Maison-Blanche.
Joe Biden a revendiqué un «succès». Le président américain a précisé que cette opération «défensive», menée en réponse aux attaques des Houthis contre des navires marchands transitant en mer Rouge, avait bénéficié du «soutien» de l’Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas.
Un haut responsable gouvernemental américain cité par l’AFP a assuré que les frappes américaines et britanniques contre les Houthis au Yémen avaient visé «spécifiquement» des «infrastructures de missiles, de radars et de drones».
Il a répété que selon les Etats-Unis, l’Iran était «l’un des principaux sinon le principal soutien» du groupe Ansar Allah, et que Téhéran lui avait fourni à la fois les armements et des renseignements utilisés pour les frappes.
Les Etats-Unis ont, selon ce haut responsable qui a requis l’anonymat, une «responsabilité historique particulière dans la défense» des grandes voies maritimes du commerce international. Il a indiqué que Joe Biden avait demandé le 1er janvier à son équipe de sécurité nationale de préparer des options militaires, et ajouté que le président avait décidé de mener les frappes après une attaque des Houthis le 9 janvier.
Les Houthis ont répliqué avec des missiles de croisière contre des cibles américaines et des milices alliées à l’Iran ont visé des bases de l’armée américaine en Irak.
Le royaume «suit avec beaucoup d’inquiétude les opérations militaires en mer Rouge et les frappes aériennes sur un certain nombre de sites» au Yémen, a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué, en appelant «à la retenue et à éviter l’escalade».
La Russie a quant à elle dénoncé une atteinte au droit international par la voix de la porte-parole de sa diplomatie, Maria Zakharova. Moscou a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Détails à suivre…
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