France

Affaire Luhaka : trois policiers condamnés avec sursis

Trois policiers ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis ce 19 janvier en région parisienne pour l'interpellation en 2017 de Théo Luhaka, érigée en symbole des violences policières en France par les critiques des forces de l'ordre.

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Après plus de neuf heures de délibéré, le gardien de la paix Marc-Antoine Castelain a été reconnu coupable du coup de matraque qui a grièvement blessé la victime. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis l’a condamné à 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer sur la voie publique pendant 5 ans. Des peines de 3 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l’encontre de ses collègues Jérémie Dulin et Tony Hochart pour violences volontaires.

Théo Luhaka avait été interpellé par les trois fonctionnaires le 2 février 2017 à Aulnay-sous-bois, en Seine-Saint-Denis. Selon lui, il avait pris la défense d’une personne interpellée alors qu’il se rendait chez une amie de sa sœur. Selon les policiers, Luhaka se serait interposé violemment pendant que l’unité procédait à l’interpellation d’un dealer.

Aujourd’hui âgé de 29 ans, ce jeune homme a été grièvement blessé à l’anus avec une matraque télescopique en 2017 et en garde des séquelles irréversibles. 

La scène, filmée par les caméras de la ville, montre les policiers procéder à l’arrestation du jeune homme, qui s’y oppose. Au cours de l’empoignade, M. Castelain porte un coup avec la pointe de son bâton télescopique de défense à travers le caleçon de la victime.

Une affaire symbolique pour les détracteurs de la police française

Ce coup provoque la rupture de son sphincter (muscle annulaire) avec une plaie de dix centimètres de profondeur. Malgré deux opérations chirurgicales, Théo Luhaka souffre depuis d’incontinence.

Les images, partagées sur les réseaux sociaux, avaient alors suscité un émoi politico-médiatique jusqu’au sommet de l’État. Le président de l’époque, François Hollande (socialiste), ira en personne rendre visite à Théo Luhaka pendant sa convalescence à l’hôpital.

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