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La ministre Amélie Oudéa-Castera accusée de «mensonges», les oppositions réclament déjà sa démission

Les oppositions ont réclamé ce 15 janvier la démission de la nouvelle ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castera, accusée de «mensonges» sur la scolarisation de ses enfants, ouvrant une première crise pour le gouvernement. La ministre a demandé de «clore le chapitre des attaques personnelles» et ajouté «croire en l'école de la République».

Rima Abdul-Malak et Rachida Dati, le 12 janvier lors de la passation de pouvoir au ministère de la Culture.

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«Les jours passent et les mensonges s’accumulent», a taclé ce 15 janvier le patron du Parti communiste Fabien Roussel dans un message sur X (ex-Twitter). Avant d’ajouter : «Il est temps de démissionner.»

Nommée la semaine dernière à l’Éducation dans l’équipe dirigée par Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, également en charge des Sports et des Jeux olympiques de Paris 2024, a aussitôt dû se justifier de l’inscription de ses fils dans une prestigieuse école privée parisienne.

La faute à «des paquets d’heures pas sérieusement remplacées» dans l’enseignement public, a-t-elle expliqué, en exprimant sa «frustration» et affirmant en avoir «eu marre, comme des centaines de milliers de familles».

Des propos mal reçus par les syndicats d’enseignants, certains les qualifiant de «lunaires» et faisant notamment valoir que la ministre était nommée pour résoudre les problèmes du monde éducatif, pas s’en prévaloir.

Une explication de surcroît inexacte, selon le journal Libération citant une source au sein de l’ancien établissement des enfants, qui explique ce choix du privé par une volonté de faire sauter une classe à l’aîné de la fratrie.

«Il faut partir maintenant Madame»

«Un mensonge qui la disqualifie», a estimé sur France Info le coordinateur de La France insoumise (LFI, gauche radicale), Manuel Bompard. Tout comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a écrit sur le même réseau social : «Il faut partir maintenant Madame.»

À l’autre bout de l’échiquier politique, le député Rassemblement national (extrême droite) Julien Odoul s’est également lâché sur ces «ministres qui mentent allègrement comme Amélie Oudéa-Castéra », jugeant qu’elle est déjà «discréditée» et «qu’elle devrait partir».

Interrogée, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a botté en touche sur France Inter: «Je ne sais pas si elle a menti, je dis simplement qu’elle a expliqué pourquoi son fils a été scolarisé dans le privé.»

La ministre, en visite ce 15 janvier au matin dans une école publique de Paris, a demandé de «clore le chapitre des attaques personnelles». «Jamais mon mari et moi n’avons priorisé autre chose que le bonheur de notre enfant. Je crois en l’école de la République», a-t-elle ajouté.

Amélie Oudéa-Castéra avait déjà tenté le 13 janvier de rassurer les enseignants du secteur public, en affirmant qu’elle serait «toujours à leur côté».

La nomination de cette ministre des Sports à un ministère élargi comprenant l’Éducation, la Jeunesse, les Sports et les JO de Paris 2024 avait déjà fait craindre à certains syndicalistes qu’elle soit une «ministre à mi-temps» pour s’occuper de l’enseignement.

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